Patron toxique : comment se protéger des mauvais manager

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Quand on est salarié dans une entreprise, le pire ce n’est PAS :

  • Les horaires
  • Le salaire (qui n’est pas toujours mirobolant)
  • Ou la quantité de travail

Le pire, c’est le mauvais management.

Par exemple, le patron toxique qui a décidé de vous rendre la vie infernale au travail.

Patron toxique

Vous voyez de qui je veux parler ?

On a tous connu ce méchant manager qui :

  • Nous oblige à rester tard le soir sans nous payer d’heures sup…
  • Contrôle tous nos faits et gestes
  • Nous manque de respect (parfois en public)
  • Fait preuve de malhonnêteté intellectuelle

Et un mauvais manager ça peut littéralement tout détruire : votre motivation, votre créativité et même votre intégrité morale et physique…

(Dans le cas où ça irait beaucoup trop loin et où ça deviendrait du harcèlement moral.)

C’est d’ailleurs pour cette raison que les gens partent en burn-out.

J’ai moi-même connu mon lot de mauvais managers.

Je pense notamment à mon ancien patron, qui m’avait associé à sa nouvelle start-up…

Et qui a détruit ma loyauté, ma motivation et mon intégrité à force de projeter ses peurs sur moi.

Au point où j’ai été obligé de partir, tellement je me sentais mal de travailler pour cette boîte !

Comme le dit un adage : les bons s’en vont quand le management est mauvais.

Dans cet article, je vous partage les 4 types de patrons toxiques et comment les gérer pour s’en protéger.

Patron toxique n°1 : le contrôlant

Comme son nom l’indique, le patron contrôlant veut tout contrôler.

Il est toujours derrière vous, il ne vous laisse aucune liberté.

On a tous l’image du patron toxique qui passe derrière l’écran et qui surveille furtivement ce que vous faites.

(Au cas où vous seriez payé à ne rien faire !)

C’est une personne très exigeante, mais aussi parfois injuste.

Par exemple, si un soir vous partez tard du bureau pour finir un dossier (et lui offrez de votre temps personnel)…

Et que le lendemain vous arrivez 5mn en retard, ce type de patron vous le reprochera !

Il exige que vous respectiez le cadre, mais qu’en plus vous lui donniez des choses : c’est une relation à sens-unique.

Et dans votre travail ?

Vous n’avez absolument aucune marge de manœuvre.

On vous demande d’accomplir des tâches, cadrées à la virgule près.

Vous n’avez pas le droit de dire ce que vous pensez, de proposer de nouvelles choses…

Vous n’êtes qu’un exécutant, votre créativité est mise au placard.

Avec les patrons contrôlants, mieux vaut ne pas trop avoir de personnalité.

✅ Désamorcer un manager contrôlant

Avec les managers contrôlants, il faut être intraitable !

Déjà, il va falloir respecter votre contrat de travail à la lettre.

Si eux exigent une rigueur parfaite, alors soyez-le également de votre côté.

C’est-à-dire que si on vous demande d’arriver pile à l’heure le matin (et pas une minute en retard)…

Alors partez pile à l’heure le soir, et ne restez pas une minute de plus.

Vous devez vous cacher derrière votre contrat de travail, qui régit légalement vos droits et devoirs.

Respectez au maximum ce cadre légal pour vous protéger des personnes contrôlantes qui vont vouloir toujours gratter un peu plus de vos libertés.

Et pour vous protéger au niveau du travail, je vous conseille de demander à votre chef des moments « officiels » sur lesquels il va pouvoir contrôler votre travail.

Ça peut paraitre un peu masochiste de faire ça, mais ça va vous aider :

L’avantage, c’est que vous allez le rassurer en lui proposent un rendez-vous « contrôle » récurrent.

En échange ?

Vous lui demandez de ne pas intervenir à différents moments de la journée.

C’est-à-dire d’arrêter de vous surveiller du coin de l’œil, de vous interpeller pour vous demander où vous en êtes…

Exigez qu’on vous foute la paix (et qu’on vous fasse confiance) contre un moment de vérification défini, pendant lequel vous allez cadrer ce besoin maladif de contrôle.

Ça permettra à votre patron d’assouvir ses pulsions contrôlantes que vous ne pouvez malheureusement pas contrôler vous-même…

Vous reprenez le pouvoir en imposant un cadre à son management.

Quand j’ai eu à faire à un patron contrôlant, j’avais proposé cette solution :

« Tous les soirs, je vous envoie un mail où je liste toutes mes actions de la journée, ainsi que leur avancement ».

Je prenais sur moi quelques minutes à écrire un mail rassurant et complet…

En échange, j’avais la paix toute la journée car mon patron attendait sagement mon retour par mail.

Et si vous ne voulez pas perdre du temps à vous justifier ?

Vous pouvez utiliser des outils de travail collaboratif.

Ainsi, votre patron pourra suivre votre travail à distance (sans vous déranger) :

  • Agenda partagé type Google Agenda (pour suivre vos déplacements)
  • Outil de gestionnaire de tâches (pour suivre vos missions)

Votre patron toxique aura donc le sentiment de contrôler la situation, et cela aura pour effet de calmer ses ardeurs.

Manager difficile n°2 : l‘injuste

Le patron injuste est une girouette.

Un jour il dit quelque chose, le lendemain il dit l’inverse.

C’est une personne qui au mieux communique mal, et au pire, ne communique pas du tout.

Elle attend que vous soyez dans la télépathie et que vous compreniez ce qu’elle veut sans vous parler.

C’est un manager qui ne sait pas lui-même ce qu’il veut.

Le problème ?

C’est qu’il vous reproche parfois de ne pas avoir rempli vos missions.

Il vous remet la faute dessus, alors que c’est son mauvais management qui en est responsable !

Je me souviens d’une manager qui m’avait demandé de lui rendre un dossier A, puis une fois terminé, m’avait reproché de ne pas avoir rendu le dossier B.

Et lorsque j’ai essayé de lui expliquer que ce n’était pas de ma faute, elle a remis en cause ma mémoire.

Lorsque j’ai tort (ou pense l’être), je n’ai aucun mal à le reconnaitre.

Mais je déteste l’injustice : quand j’ai raison, je ne lâche pas l’affaire.

aggressive dog on leash

Mais ça n’a pas suffi : pour elle, c’était sa parole contre la mienne (alors qu’elle avait clairement manqué à ses obligations professionnelles).

Ce patron toxique change d’avis tout le temps, il n’a pas de parole.

Il ne faut pas considérer ce qu’il va dire est ancré dans le marbre.

Et donc ça va vous desservir car il va toujours se servir de ça contre vous.

Il va dire que VOUS n’avez pas compris sa demande, alors qu’il a mal communiqué.

Face à lui, vous devez agir car sinon vous prendrez toujours les coups à sa place.

La direction vous reprochera de mal faire votre travail, et si vous n’avez pas de preuve de l’inverse, on croira plutôt votre N+1.

✅ Comment coincer un patron injuste ?

La technique pour s’en protéger : avant de commencer une mission, mettez en place une fiche récapitulative de la demande et faites la valider en amont.

Lorsque mes patrons venaient me voir en me disant : « Johan, tu dois faire ça »…

Je prenais des notes devant eux, et quand ils me disaient « Ok, c’est bon on t’a tout dit »…

Je prenais un moment avec eux pour récapituler.

Je relisais mes notes à voix haute et leur demandait de valider officiellement le cahier des charges.

Et lorsqu’ils répondaient « oui« , ils étaient verrouillés psychologiquement.

Ils ne pouvaient plus me reprocher d’avoir fait quelque chose de mal car ils m’avaient validé en réunion ce que je venais de leur rappeler.

Si vous notez chaque demande et demandez à vos supérieurs de confirmer oralement (ou de manière écrite, c’est encore mieux)…

Vous vous protégez des changements d’avis, des malentendus, des oublis, qui pourraient se retourner contre vous.

En étant organisé, vous coupez court à toutes les injustices concernant votre travail.

Les écrits restent, les paroles s’envolent.

Comme au tribunal, vous devez coincer les patrons injustes avec des preuves qu’ils ne pourront pas réfuter !

N°3 – Le pire patron : le tyran

Celui-là, c’est le pire !

Car le tyran a un complexe d’infériorité.

Du coup, il va hausser le ton, vous manquer de respect, parfois même vous critiquer en public.

Il se prend pour un demi-dieu car il a besoin d’affirmer sa dominance, pour montrer à tout le monde que c’est le patron, et que c’est lui qui décide.

Évidemment, il se permet ce comportement grâce à sa position hiérarchique, qui lui donne plus de « pouvoir » dans l’entreprise.

Et ces personnes sont épuisantes, car au-delà de la méchanceté qu’elles peuvent infliger, elles n’ont jamais un mot gentil, ou un simple encouragement…

Elles n’apportent que du négatif et détruisent l’ambiance de toute une entreprise !

✅ Calmer un patron tyran

Avec ce type de patron toxique, vous devez apprendre à vous faire respecter.

Il faut faire preuve d’une grande fermeté, sans jamais être agressif.

Parce que si vous perdez votre sang froid et entrez en conflit frontal, vous perdrez car c’est une personne en position de force, de par sa position hiérarchique.

Vous allez donc perdre des plumes au passage (et peut-être même votre job) !

Mais cela ne veut pas dire que vous devez vous laisser faire.

Au contraire, car ceux qui subissent en silence sont souvent des victimes de choix !

En général, les personnes qui osent parler sont celles qui se font le moins attaquer par les tyrans.

Car comme tous les agresseurs, les tyrans recherchent des proies faciles.

Si vous êtes capable de dire STOP fermement, sans agressivité, alors vous aurez une chance d’échapper à ces comportements toxiques.

Vous devez faire comprendre à votre supérieur que peu importe sa position hiérarchique, vous n’acceptez aucun manque de respect (même si c’était le président de la république).

Il faut que ce soit ancré dans le marbre, et que votre N+1 le comprenne définitivement.

Ce n’est pas parce que vous êtes employé (et que cette personne vous paye un salaire), qu’elle a le droit de vous manquer de respect.

Je sais que c’est un exercice difficile et que vous allez devoir prendre sur vous, mais exiger le respect est la seule solution.

Comment faire ?

Demandez un entretien en privé et tentez d’engager une discussion apaisée.

Interrogez votre manager sans jamais l’accuser.

Évitez les « vous » accusateurs, et préférez décrire comment vous vous sentez : « je ne me sens pas toujours respecté ».

Posez des questions ouvertes pour découvrir les raisons de cette négativité.

Cela permettra de mettre des mots sur les comportements toxiques de votre manager et de désamorcer immédiatement la situation.

Ne laissez pas le mal s’installer, et vos ressentiments s’accumuler.

Le petit bonus « manipulation bienveillante », c’est de lui montrer que vous n’êtes pas une menace pour lui.

Que vous n’essayez pas de lui piquer sa place.

Comme je vous le disais, ce sont des personnes qui se sentent menacées par les autres.

C’est pour cette raison qu’elles sont aussi méchantes.

Il faut donc comprendre que ce n’est pas personnel.

Le patron tyran est contrôlé par la peur, un nœud émotionnel qu’il n’arrive pas à défaire…

Vous devez lui faire comprendre subtilement que vous respectez son autorité, sans en devenir une victime pour autant.

Montrez-lui du respect, et flattez son égo en toute subtilité : « je sais que vous avez beaucoup de responsabilités dans cette entreprise, mais je n’arrive pas à performer lorsque je me sens attaqué ».

Votre patron sera rassuré de sa légitimité et vous laissera tranquille.

C’est un effort conscient que vous devez faire, mais vous vous éviterez beaucoup de souffrances !

Je sais, c’est difficile : quand on se fait manquer de respect, on est tenté de réagir émotionnellement et répondre au conflit.

Mais vous êtes plus intelligent que lui !

Alors prenez le à son propre piège en lui donnant ce qu’il recherche : du pouvoir.

Cela entrainera une désescalade en douceur.

Dans tous les cas, fixez des limites fermes et ne vous laissez jamais manquer de respect.

Cependant, si malgré tout vos efforts, cela ne cesse pas : quittez le navire en bonne santé mentale avant d’y être contraint à cause d’un épuisement professionnel.

Patron toxique n°4 : le compétitif

Le patron compétitif, c’est l’adepte du management à l’américaine.

Pour lui, tout est dans les chiffres.

Ce qui compte, c’est :

  • Le nombre d’heures que vous restez au bureau
  • Le nombre de ventes que vous avez décroché
  • Le pourcentage de votre efficacité

Vous allez donc être dans une politique du chiffre, de quota, dans laquelle vous devrez toujours être meilleur que la veille.

Cela implique qu’on va vous donner des échéances impossibles à tenir,

C’est le cliché du patron toxique qui vous remet un dossier à 17h30 et qui dit que la date d’échéance, c’était pour hier.

Présentéisme patron toxique

On va vous demander d’être toujours plus performant,

On va vous mettre une pression du chiffre pour atteindre des objectifs de plus en plus ambitieux…

Sans jamais prendre en compte votre bien-être !

Pour lui, vous n’êtes qu’un outil.

Mais le pire, c’est lorsque les managers vous mettent en compétition avec votre voisin de bureau.

En gros, si vous ne faites pas mieux que Gégé, vous êtes viré.

Personnellement, la compétition m’inhibe.

Cela ne correspond pas à ma personnalité :

Mon radar
« Esprit de compétition » au minimum !

Je pense que si vous lisez cet article, vous devez vous sentir pareil, surtout si vous êtes introverti.

Je n’aime pas me confronter aux autres : la seule personne avec qui je me défie, c’est moi-même.

Si vous n’avez pas l’âme d’un requin, vous préférez travailler en équipe, collaborer plutôt que de se battre.

Pour l’anecdite, j’ai travaillé en tant que commercial terrain.

Je devais démarcher et vendre des « packs marketing » à des PME.

Sur tous les murs, mon responsable placardait les performances de chacun, et on avait droit au discours du manager qui nous demandait de tout exploser !

Quand on avait un coup de mou ?

On était convoqué dans son bureau, et on nous demandait pourquoi les performances n’avaient pas augmenté.

On était sans cesse comparé à nos collègues.

Et la culture de la compétition était tellement présente, que pendant les pauses, on était obligé de participer à un blind-test obligatoire.

À la clé, des cartes cadeaux à gagner.

Mais là où ça devient malsain, c’est que celui qui avaient pris le plus de rendez-vous le matin profitait d’un bonus temporel sur les autres.

On était tous les uns contre les autres.

Si vous n’êtes pas une personne compétitive, vous risquez de souffrir dans cette situation.

Vous serez toujours vu comme le vilain petit canard.

Mais si vous décidez quand même de rester, vous pouvez vous en sortir et refuser de jouer à ce jeu-là

✅ Comment survivre avec un patron compétitif ?

Vous allez devoir prendre du recul, et faire de votre mieux sans prendre en compte la culture de compétition que l’on essaie de vous imposer.

C’est un exercice de développement personnel.

Par sécurité, je vous conseille de noter toutes les actions et les résultats que vous obtenez dans l’entreprise.

Au moins, lorsque votre patron viendra vous reprocher votre inefficacité par rapport aux autres, vous pourrez lui prouver l’inverse.

Ainsi, vous ne risquez pas de licenciement abusif.

✅ Comment ne plus jamais avoir à faire à un patron toxique au travail ?

Pour ne plus avoir de patron toxique, il ne faut plus avoir de patron tout court.

Car il y aura toujours des mauvais managers, partout, tout le temps.

Vous en rencontrerez toute votre vie.

La question à se poser c’est : vous préférez travailler en entreprise et accepter ce risque ou faire autre chose et vous libérer des patrons ?

Si vous avez choisi l’option 2, alors vous êtes au bon endroit !

Ce que je vous propose, c’est de prendre de la distance avec le salariat progressivement.

Pour cela, il faut gagner votre propre argent.

Car si aujourd’hui, si vous faites le dos rond et acceptez de vous faire contrôler, c’est parce que vous avez PEUR de perdre votre travail.

Si demain vous dérapez, vous serez licencié et n’aurez plus de quoi subvenir à vos besoins…

Vous êtes en position de faiblesse par rapport à cette situation.

Et cette dépendance financière, c’est le principal problème.

Donc si vous ne voulez pas passer votre vie à subir les humeurs de votre patron qui s’est disputé avec sa femme et qui se venge sur vous…

Vous devez prendre de la distance avec le salariat.

Et pour ça, on va pouvoir créer des petits projets rentables.

Ce sont de business minimalistes qui ne demandent que quelques minutes de travail par jour :

  • Beaucoup au début…
  • Puis beaucoup moins (voire plus du tout) car on automatise pour qu’ils fonctionnent tout seul

Vous pouvez donc additionner votre salaire et vos nouveaux revenus passifs.

Lorsque vous gagnerez plusieurs centaines d’euros, vous finirez par ne plus avoir besoin de votre CDI.

Vous n’aurez plus peur de couper les ponts avec votre patron toxique au travail.

Si vous ne vous sentez plus à votre place dans une entreprise qui dicte ce que vous devez dire, faire et penser…

Alors commencez à travailler des petits projets rentables, qui vous libèreront définitivement du salariat d’ici quelques années.

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